
La maison de luxe Française Hermès, connue notamment pour son emblématique foulard carré, mais aussi pour ses articles de maroquinerie est au coeur d’une polémique qui se déploie rapidement sur les réseaux sociaux.
Une ferme-laboratoire en Australie
Dans le Northern Territory, partie Nord de l’Australie, Hermès et Mick Burns, directeur de la société PRI Farming et spécialiste de l’industrie du crocodile, se sont associés pour racheter une ancienne ferme horticole.
Ils prévoient d’y développer le plus grand élevage de crocodiles du pays dont la peau servira à la production de sacs à main. Environ 50 000 crocodiles seront « accueillis » sur une durée de cinq ans. Ces animaux seront tués pour leur peau afin de fabriquer des accessoires destinés à leurs clients.

Il est également prévu que le site dispose d’un laboratoire d’incubation des oeufs, d’un enclos de croissance, d’une zone ouverte ou encore d’un parc solaire.
Il s’agit du second site d’élevage crocodilien d’Hermès en Australie puisque la marque a auparavant investi dans une ferme il y a une dizaine d’années.
Cabale sur les réseaux sociaux
En investissant massivement dans l’élevage de crocodiles, Hermès choisit donc délibérément d’ignorer les attentes sociétales en matière de bien-être animal.
A peine parue de façon factuelle sur les sites d’information Capital ou 20 minutes, l’annonce du projet a été relayée par des associations comme la Fondation 30 millions d’amis, qui dénoncent en particulier le montage juridique destiné à mettre la marque de luxe à l’abri des opérations bien réelles d’élevage intensif. Un appel au boycott de la marque a été lancé notamment sur twitter par des internautes. Reste à savoir si ce sera suffisant pour que Hermès renonce à ce projet alors qu’une course est engagée face à son concurrent Louis Vuitton, qui possède aussi un élevage dans une ferme de la région.
Face à la pression des consommateurs, les deux marques emblématiques du secteur du luxe choisiront-elles d’imiter le groupe Chanel, qui a annoncé, il y a deux ans, ne plus recourir à des peaux d’animaux exotiques pour ses collections ?