
Pendant le confinement, les danseurs du monde se sont réinventés pour rester actifs et créer de nouveaux projets.
En mars dernier, suite au confinement, la majorité des opéras ont dû fermer leurs portes. Les salariés du milieu artistique ont dû cesser leur travail. Pourtant, les danseurs sont considérés comme des athlètes de haut niveau et doivent entretenir leur outil de travail : leur corps. Chaque jour compte et un relâchement peut être fatal pour leur carrière.
L’une des plus grosses peurs pour le danseur étoile Hugo Marchand, est de perdre sa capacité physique. Confinement oblige, les danseurs ont donc dû réapprendre à s’exercer autrement. Entre humour et crainte, ils ont partagé leur version du télétravail sur les réseaux sociaux.

Pour certains, toutes les occasions étaient bonnes pour s’entraîner. Des relevés sur pointes avec bébé dans les bras pour la danseuse Iana Salenko, star du Staatsballett de Berlin. Quant à Isabelle Guérin, ancienne danseuse étoile à l’opéra de Paris, c’est son ménage qu’elle a effectué sur pointes.
De leur côté, Isabella Boylston et James Whiteside deux danseurs du American Ballet Theatre, ont proposé des cours d’échauffement en live sur Instagram. Cela leur a permis de faire découvrir leurs techniques et de partager des conseils pour continuer à s’entraîner.

Pour d’autres, le travail s’est poursuivi différemment. C’est le cas pour le danseur Hugo Marchand et sept de ses collègues. Ils ont participé à une “barre collective” tous les jours en visioconférence, avec la danseuse étoile et coach à l’Opéra de Paris, Florence Clerc. Mais cet entraînement restait succinct, en effet pirouettes et sauts étaient bannis pour éviter toute blessure.
Cette situation était difficile à vivre pour les danseurs, habitués à un entraînement drastique et rigoureux.
Malgré ce contretemps exceptionnelle, des projets ont vu le jour. Tout d’abord, en Russie, avec le “ballet d’isolement”, publié le 5 avril 2020 sur Instagram par la troupe du Théâtre « Mikhailovsky » à Saint-Pétersbourg. Il s’agit d’un ballet où les danseurs exécutent leurs tâches ménagères tout en dansant avec grâce.
En France, toute la troupe de l’opéra de Paris s’est mise en scène chez eux, dans un ensemble de minis chorégraphies libres sur la musique de Prokofiev du ballet Roméo et Juliette, « La danse du chevalier », pour rendre hommage au personnel soignant. Le montage a ensuite été réalisé par Cédric Klapisch puis publié sur son compte Instagram et le compte Ballet Opéra de Paris le 16 Avril 2020.
Pendant ce premier confinement les artistes ont donc pu réinventer leurs méthodes de travail, en créant une communauté via les réseaux sociaux. Grâce aux danseurs et à leurs lives, la danse classique s’est démocratisée et rendue plus accessible. Le deuxième confinement donnera-t-il l’occasion de développer d’autres façons de s’entraîner et de partager ces moments si particuliers ?
Bonjour,
Je suis en 2e année de communication à l'ISCPA. Je suis à la recherche d'un stage en tant qu'assistante de projet.