En mai 2016, le cirque américain Barnum se sépare de ses éléphants. Un an plus tard il ferme ses portes après 150 ans d’existence. En mai 2018, le cirque Pinder est mis en liquidation judiciaire. En 2020, le monde entre en crise sanitaire, mettant en péril les cirques du monde entier, qui ne peuvent plus travailler.
Que ce passe-t-il dans le monde du cirque ? Va-t-on vers la fin de la piste aux étoiles ? Vers un total renouveau du genre ? Ce sont les questions auxquelles j’ai tenté de répondre.
LE CIRQUE TRADITIONNEL SUR LA CORDE RAIDE
Depuis sa création en 1768, le cirque n’a cessé d’évoluer. Spectacle populaire, il est l’une des sorties culturelles préférées des français.
En France, on compte environ une centaine d’établissements dit « traditionnels ». Parmi eux certains sont renommés, tels que le cirque Bouglione à Paris ou encore Arlette Gruss en tournée en France.


Néanmoins, le cirque traditionnel n’a plus le même succès qu’autrefois. En 2017, 14 millions de français sont allés sous un chapiteau, un chiffre toujours en baisse depuis lors.
Une concurrence des médias
Au début du XXème siècle, le cirque était l’un des rares divertissements des populations rurales. Ainsi lorsqu’un cirque arrivait en ville, le public accourait pour y applaudir acrobates, clowns et autres dompteurs. Mais dans les années 1980, le cirque connait une période difficile, alors concurrencé par la télévision. De nos jours, il est pris de court par internet et par un accès plus facile à d’autres formes de divertissement comme le cinéma. Certains ont également une mauvaise image du cirque, celle des animaux maltraités, des clowns trop excentriques et de la mise en scène ringarde des spectacles. Le public n’est plus le même que dans les années 1930.
Une baisse d’audience dû à la crise économique
Selon les professionnels, la crise économique serait en partie responsable de la baisse d’audience. Les français, contraint de diminuer leurs budget loisirs, vont beaucoup moins au cirque. Ainsi, les recettes ne permettent pas toujours de couvrir les frais, et certains sont parfois obligés de fermer partiellement ou complètement. Car en effet, la vie sur les routes coûte cher : l’achat de matériel pour le spectacle, le salaire des employés, la communication (représentant souvent le plus gros budget), et le prix des emplacements et du carburant qui ne cesse d’augmenter, obligent des cirques à dépenser plus qu’ils ne le peuvent.
Gilbert Gruss, patron du géant Arlette Gruss, aime le rappeler, son cirque lui coûte 30 000€ par jour. Et pourtant, il a vu sa fréquentation baisser de 15% depuis 2016.
De plus, le patron du cirque Medrano Raoul Gilbaut souligne : « Il y a 4 ans, le budget essence représentait 7% de mon budget total alors qu’aujourd’hui il est de 13% » (Le Figaro).
Le mythique cirque Pinder, existant depuis 1854, a été placé en liquidation judiciaire en mai 2018. Le nombre de spectateurs étant passé de 7,5 à 5,2 millions en 3 ans. Selon le PDG Gilbert Edelstein, la baisse de fréquentation des scolaires en serait la cause, passant de 450 000 à 100 000 spectateurs scolaires entre 2014 et 2017.

Les attentats dissuadent les français de sortir
La baisse de fréquentation serait également dû au contexte d’attentats que la France connaît depuis 2015. « Les gens ont peur d’aller là où il y a de la foule » dit Gilbert Edelstein (Le Figaro). Ceci expliquerait donc en grande partie pour eux cette baisse de fréquentation.
Des communes « anti-cirque »
Toutefois, les cirques sont de plus en plus confrontés aux problèmes des mairies qui ne souhaitent plus les accueillir. Les petits cirques familiaux sont les premiers visés, ils doivent parfois rester sur le même emplacement plus longtemps que prévu car ils ne trouvent pas d’autres villes pour les accepter.
Si certaines communes n’acceptent plus car elles ont eu des problèmes avec un cirque par le passé, d’autres ont une raison plus engagée, qui fait alors polémique depuis plusieurs années : la présentation d’animaux dans les spectacles.

A suivre…
Bonjour à toutes et à tous. César est mon prénom, le cirque et la musique sont mes passions. Etudiant en production à l'ISCPA Paris l'année et animateur pour enfants l'été, je suis un grand féru de divertissement. Amateurs de cinéma également mais aussi sacré performer sur scène pour votre plus grand étonnement !