BETES DE CIRQUE
Eléphants, tigres, chameaux, chevaux, zèbres, otaries, singes, ours et autres animaux exotiques font parti intégrante du cirque depuis sa création.

Le cirque est né de la rencontre entre les saltimbanques et les chevaux. La taille de la piste (13 mètres de diamètre) a d’ailleurs été crée pour que le cheval puisse galoper. La colonisation a permis au cirque de ramener d’autres animaux venant pour la plupart d’Asie ou d’Afrique. Se produisirent alors sous les chapiteaux une multitude d’animaux pour le plus grand plaisir du public.
Depuis les années 1970, l’importation d’animaux sauvages depuis leur milieu naturel jusqu’aux cirques ou zoos est interdite. Les professionnels affirment tous que les animaux sont nés en captivité depuis lors.
Néanmoins depuis quelques années, la présentation d’animaux a diminué petit à petit dû au durcissement des mesures de détentions.
Une pratique de moins en moins appréciée

Aujourd’hui, la détention d’animaux dans les cirques fait polémique. Des associations comme One Voice ou Code Animal dénoncent des pratiques contre nature et incompatibles aux besoins biologiques des animaux.
Dans le monde, 28 pays ont interdit l’exploitation d’animaux sauvages dans les cirques comme le Mexique, la Belgique, l’Autriche ou encore les Pays Bas.
Et la France ?
Dans l’hexagone, plus de 350 communes ne veulent plus recevoir de cirque avec animaux, comme Montpellier ou Lille. Une décision interdite par la loi qui engage parfois des poursuites judiciaires. Pourtant, 67% des français se disent favorable à l’interdiction de l’exploitation animal dans les cirques.
Le 29 septembre 2020, la ministre de la transition écologique Barbara Pompil annonce la fin progressive des animaux sauvages dans les cirques. Une victoire pour les associations de la protection animal, mais un gros coup dur pour les circassiens.

« Au cirque les animaux sont dans un hôtel 8 étoiles » répète Frederic Edelstein, célèbre dompteur de Pinder, à tous les médias. Selon lui, les animaux sont mieux au cirque que dans la nature : viande à volonté, espace de détente, piscine, zones ombragées et bien sur un rapport unique avec l’homme. Il souligne que le dressage se fait maintenant en douceur grâce à la complicité et l’amour entre lui et ses partenaires à quatre pattes.
« Ce n’est plus l’époque de la chaise et du fouet où il fallait dompter la bête féroce »
Frédéric Edelstein
Frédéric met en avant le fait que les exercices demandés aux animaux soient des choses naturelles comme se dresser sur les pattes arrière, se coucher ou sauter. Le cerceau de feu ou l’éléphant en équilibre sur une boule sont des choses qui ne se font plus selon les dresseurs, de nos jours on met en avant le rapport de confiance entre l’humain et l’animal.

« Ils sont nés en captivité, ils ne peuvent pas être relâchés »
« Ils AIMENT se produire en piste »
« Si je les frappais, ils m’attaqueraient tout de suite »
« Si l’éléphant se balance, c’est pour faire circuler le sang, ce n’est pas de la stéréotypie »
Tels sont les arguments mis en avant par les circassiens.
Les défenseurs de la cause animal ne sont pas de cet avis. Parmi eux, André–Joseph Bouglione, ancien dompteur issu de l’illustre famille et ex-directeur du cirque Joseph Bouglione.
Un ancien dompteur dénonce

En 2017, il a fermé son cirque et rangé son fouet au placard. Dans les années 2010, sa femme et lui ont pris conscience progressivement du dénis dans lequel ils se trouvaient. « On était dans une tradition, on n’avait pas conscience d’exploiter des animaux et de les priver de leur liberté » dit-il lors d’une conférence à TEDxAlsace.
Il a également sorti un livre » Contre l’Exploitation Animale « , dans lequel il explique les conditions de vie des animaux au cirque ainsi que les modes de dressage. Il aborde le sujet des éléphants brisés mentalement dès le plus jeune âge pour les soumettre totalement à la volonté de l’Homme.

Il dénonce les mauvais traitements infligés à certains animaux, notamment aux éléphants : « Aujourd’hui vous n’avez pas un seul éléphant africain dans un cirque en France qui n’a pas été capturé à l’état sauvage. Pour avoir les petits, il faut tuer les parents et le troupeau avec » déclare-t-il à Hugo Clément dans une interview pour Konbini. Quand il s’agit d’éléphants indiens, ce qui est plus commun, ils viennent de réserves en Asie.

Pour lui, de nombreux petits cirques maltraitent leurs animaux, ils laissent les cages fermer, les attachent à longueurs de journée, nourrissent les fauves de carcasses… Même si d’autres cirques ne maltraitent pas directement leurs animaux, ils restent tout de même coupables de leur captivité.
Conflit perpétuel entre dresseurs et animalistes
Selon l’ex-dompteur, l’interdiction des animaux est nécessaire pour faire évoluer le monde du cirque. Frédéric Edelstein et ses confrères ne sont pas de cet avis. Des manifestations ont souvent lieux devant les cirques animaliers, menant parfois à des affrontements violents entre les deux camps.
Toutefois, les dresseurs se disent d’accord pour dialoguer avec le gouvernement et les associations afin d’améliorer les conditions de détentions. Mais pour André-Joseph, « On ne peut pas améliorer le bienêtre, on ne peut que reculer le mal être ».
Alors va-t-on vers un nouveau type de cirque sans animaux ?
C’est le cas de centaines de compagnies en France qui appartiennent à un autre genre, le nouveau cirque.

A suivre…
Bonjour à toutes et à tous. César est mon prénom, le cirque et la musique sont mes passions. Etudiant en production à l'ISCPA Paris l'année et animateur pour enfants l'été, je suis un grand féru de divertissement. Amateurs de cinéma également mais aussi sacré performer sur scène pour votre plus grand étonnement !