Aujourd’hui je vais te parler d’un sport, d’un sport que j’ai pratiqué pendant toute mon enfance et qui m’a permis de devenir qui je suis : la gymnastique artistique féminine ! La gymnastique artistique n’est pas seulement un sport individuel, c’est également un sport d’équipe qui te permet de rencontrer des personnes ayant la même passion, et qui t’apprend à travailler en groupe. Pour ma part je vais particulièrement te parler de la gymnastique artistique féminine à travers mon expérience de juge en compétition.
Qu’est-ce que la gymnastique artistique ?
Commençons par les bases : la gymnastique artistique féminine est composée de quatre agrès. dont l’ordre olympique est le suivant : le saut de cheval, les barres asymétriques, la poutre et le sol.

Le saut de cheval :
Le saut de cheval est un agrès qui demande de la force, du dynamisme et beaucoup de technique. Il est composé d’une piste de 25 mètres ainsi que d’un tremplin. Le saut de cheval est l’agrès le plus rapide : il est constitué d’une course d’élan, d’une impulsion qui s’effectue sur le tremplin, sur lequel on pose, par la suite, les deux mains sur le saut, afin de s’envoler dans les airs pour effectuer une figure acrobatique. En compétition une gymnaste a le droit à deux passages au saut, ce qui passe assez vite généralement.

les barres asymétriques :
Les barres asymétriques correspondent à 2 barres en bois placées à des hauteurs différentes, qui peuvent être réglé en fonction des gymnastes. On peut également régler l’écart entre elles, à un maximum de 180 centimètres. En compétition, une gymnaste doit obligatoirement passer sur les deux barres. Un enchaînement aux barres asymétrique est constitué d’une entrée et d’une sortie, il doit également contenir des mouvements de balancé, de rotation, d’appui et de suspension. Des maniques et de la magnésie sont généralement utilisés par des gymnastes pour ne pas glisser, ce qui évite pas mal de chutes ainsi que des cloques aux mains.
La poutre :

A vrai dire, la poutre et moi ça n’a jamais été une histoire d’amour : c’est un agrès qui demande de l’équilibre, de la souplesse et de l’élégance… qui sont loin d’être mes points forts ! Un mouvement à la poutre est constitué d’une entrée et d’une sortie, de saut, d’acrobaties, ainsi que d’une chorégraphie, et la gymnaste doit utiliser toute la poutre durant son enchaînement. En compétition la gymnaste est chronométrée et ne doit pas dépasser 1 minute 30 secondes. Lors des entraînements, nous avons à dispositions des petites poutres, des protections pour la poutre, des fosses… afin de pouvoir se sentir en confiance et essayer de nouvelles acrobaties.

Le sol :
Comme la poutre il demande de l’élégance et de la souplesse, avec beaucoup plus d’acrobaties. Un mouvement de sol s’exerce sur un praticable, qui contient des ressorts permettant de le rendre plus rebondissant. Le mouvement de sol comporte des acrobaties, des éléments gymniques et une chorégraphie, qui est accompagné d’une musique sans paroles, qui dure entre 1 minute et 1 minute 30 secondes. C’est en traversant les diagonales du praticable qu’on exécute un ensemble d’acrobaties enchaînées. Le sol est un agrès ou l’on peut se démarquer par son originalité, ainsi que son expression corporelle, comme Katelyn Ohashi qui a su si bien le faire qu’elle est parvenue à obtenir la note parfaite de 10.
La gymnastique artistique est donc une discipline qui demande de la technique, une performance physique, de la souplesse, de l’équilibre et de l’élégance. La rigueur, la discipline et un bel esprit d’équipe sont également attendus lors des entraînements afin de pouvoir progresser dans de bonnes conditions.
Comment est née la gymnastique ?
Dès l’antiquité la gymnastique est présente sous forme de danse sacrées et de voltiges sur cheval de bois. C’est seulement au XIXème siècle que la gymnastique va connaitre un développement assez conséquent. En effet, à cette époque, deux styles de gymnastique s’opposent : la gymnastique suédoise, qui correspond à des exercices libres, et la gymnastique allemande, qui, elle, se pratique aux agrès. A l’époque, la gymnastique est exclusivement réservée aux hommes, qui la pratiquent pour se muscler. Pour ce qui est des femmes, elles vont commencer à pratiquer la gymnastique à la fin du XIXème siècle, et la première société de gymnastique féminine est fondée en 1860, en Suisse. La gymnastique fait parti des sports olympiques les plus anciens : la gymnastique masculine y est représentée depuis 1986, lors d’une compétition olympique située à Athènes pour la première fois. La gymnastique féminine, elle, fait son apparition bien plus tard, en 1928, à Amsterdam. La gymnastique artistique féminine connaît donc un retard comparé à la gymnastique masculine pour ce qui est de la technicité.

L’effet Comaneci
Mais la gymnastique féminine va connaitre un essor grâce à Nadia Comaneci. Cette gymnaste fait parti des piliers de la gymnastique artistique féminine, et est considérée comme l’une des meilleures gymnastes de tous les temps : en 1976, Nadia Comaneci, seulement âgée de 14 ans, va obtenir la note parfaite de 10 sur 10 aux barres asymétriques. Elle est la première gymnaste à obtenir la note de 10 lors d’une compétition olympique.
La gymnastique actuelle a changé, les programmes et les techniques ont fortement évolué. La gymnastique artistique féminine rivalise désormais avec la gymnastique masculine. Elle fait également parti de l’un des sports les plus exigeants au plan physique.
Je suis étudiante en première année de Bachelor en communication et production à l'ISCPA. Je suis de nature curieuse et j'aime apprendre de nouvelles choses. Je suis passionnée par le design et la création de contenu visuel et je suis également intéressée par tous ce qui concerne les réseaux sociaux et les médias.