On en parle pas assez, sans doute parce que la principale préoccupation des populations du moment est la Covid-19, sur lesquels les médias d’information sont en boucle, et en oublient les hommes, les femmes ou les enfants qui subissent des violences ou abus sexuels pendant ce confinement, le contexte rendant quasiment impossible la dénonciation de leur agresseur.
La définition d’un abus sexuel
Un abus sexuel sur mineur est une action à caractère sexuel, commise sur une petite fille comme un petit garçon, atteint physiquement ou émotionnellement, impliquant un partenaire adulte, ou un autre enfant. Il comporte très souvent un contact physique, mais ce n’est pas toujours le cas. La plupart des responsables de ces abus sont le plus souvent des hommes, des proches de la famille ou encore même les parents eux-mêmes.
L’abus sexuel a des conséquences diverses, et graves sur les victimes. Notamment sur le plan psychologique, c’est un évènement traumatisant, qui pousse l’enfant dans un état d’insécurité et d’impuissance, d’autant plus lorsque l’agresseur est un adulte de leur entourage. Certaines personnes ne peuvent jamais s’en remettre, même en grandissant.
Dans la majorité des cas, leur état évolue en dépression, et il n’est malheureusement pas rare que la victime en arrive arrivé à penser au suicide une fois à l’âge adulte.
Cependant, il y a de plus en plus de campagnes de sensibilisation contre ces agressions.
Un film marquant
Quand j’étais moi-même encore au lycée, nous sommes allés voir un film au cinéma, intitulé « Les chatouilles ». Le nom de ce film peut être perçu de différente façon, on pourrait croire que c’est un film à caractère humoristique, et c’est bien là l’ambigüité. Ce film est basé sur des faits réels, une petite fille qui raconte son histoire pour sensibiliser les gens, pour montrer aux victimes qu’elles ne sont pas seules et que la seule solution reste d’en parler et de dénoncer.
C’est un film dramatique français, écrit et réalisé par Andrea Bescond et Eric Métayer, sorti en 2018. Il s’agit de l’adaptation de leur pièce de théâtre, Andréa Bescond ayant elle-même été victime de ces violences dans son enfance.
Odette a huit ans, et est passionné de danse. Mais un jour, un ami de la famille commence à lui faire subir des violences sexuelles, ce qui change le cours de sa vie. Comment pourrait elle devenir une grande danseuse et se reconstruire après ça ?

L’homme arrache des moments d’isolement avec la petite fille pour « jouer à la poupée », dans un jeu pervers où la petite fille serait la poupée avec laquelle il joue.
Devenue adulte et danseuse professionnelle, Odette se débat contre les séquelles de ce traumatisme, en plongeant dans la toxicomanie, et en enchainant les visites chez une psychologue.
Dans ce film tiré de la vie d’Andréa Bescond, on peut voir à quel point les actes condamnables d’une personne peuvent influencer toute la vie d’une autre personne. On pourrait croire qu’en grandissant, elle aurait oublié ces actes innommables, mais ils sont au contraire bien ancrés en elle, et c’est un combat chaque jour pour les surmonter.
Les dérives du jeu de la poupée
L’atteinte et l’agression sont des délits jugés en matière pénale en correctionnelle, là où le viol est un crime jugé aux assises.
Mais le viol est généralement requalifié en agression sexuelle, car la preuve de la pénétration sexuelle est de plus en plus difficile à prouver à mesure que le temps passe. Les victimes sont donc suppposées aller immédiatement à l’hôpital pour consulter un service spécialisé, et ensuite porter plainte. Mais évidemment, après cet acte, les victimes sont vides et ne pensent pas forcément à aller consulter. La honte, la colère, la tristesse peuvent submerger la victime. Une victime peut mettre des années à en parler voir ne jamais pouvoir le faire.
1 enfant sur 5 est victime de violences sexuelles selon le Conseil de l’Europe.
700 enfants par an meurent des suites de maltraitance en France.
Retour sur le film
Dans le film, lorsque Odette devenue adulte décide après sa thérapie de tout dire à ses parents et de finalement porter plainte, sa mère ne la croit pas, elle est d’abord dans le déni, et reproche à sa fille d’avoir révélé publiquement des faits qui vont perturber sa vie quotidienne et d’être égoïste. La réaction de la mère est affligeante, alors que son père, quant à lui, la soutient et la croit.
A la fin du film, lors du procès, on apprend que Odette n’est pas la première victime de cet homme, et que sa petite sœur a été victime du même agresseur. Elle témoigne « je n’ai jamais eu de vie sentimentale, tu m’as tout pris, ma vie ». Elle avait seulement 12 ans.
Bonjour tout le monde ! je m'appelle Elisa, je suis étudiante en première année dans la filière Image&Co.
je suis curieuse avec une soif d'apprendre, passionnée par la communication et la production je ne sais pas où je vais me diriger.