L’Âme de Fond

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« L’âme brisée » est un roman de A. Mizubayashi. Pourquoi et comment sa lecture m’a transportée dans le monde des sons et de la musique ? Pourquoi est-ce que je vous en recommande la découverte ? 

Dans un dictionnaire, le mot âme est défini à la fois comme « un principe de vie, de mouvement de pensée de l’homme » mais aussi comme la « petite pièce de bois interposée entre la table et le fond qui assure la qualité, propagation et l’uniformité des vibrations ».  

L’écrivain Akira Mizubayashi en 2017 • Crédits : Francesca Mantovani ©Editions Gallimard

Le titre du roman de Akira Mizubayashi joue sur ce double sens, et amorce une histoire remplie d’humanité entremêlée de musique. L’âme est ce morceau de violon qui peut se briser, comme peut s’étioler la part spirituelle qui habite un être humain. 

Il n’y pas vraiment de « grosse intrigue » ni de scénario spectaculaire. On est loin d’un film d’action hollywoodien. A part, peut-être, dans les premières pages, qui mettent en scène un enfant de onze ans, apeuré, caché dans une armoire de style européen, dans une salle de répétition du centre culturel de Tokyo. En fait, c’est avec beaucoup de finesse que l’on remonte le temps et que l’on comprend pourquoi et comment l’enfant est arrivé là, et comment il va s’en sortir après ce traumatisme. En somme, comment il va devenir adulte. Comment Rei Mizusawa va devenir Jacques Maillard. C’est cette lente et subtile transformation qui fonde l’histoire de ce livre. 

L’auteur met ainsi en avant l’amour de la musique, pour montrer comment les vies s’entremêlent avec l’Amour et la reconstruction de blessures passées. La vie est-elle un cycle dans lequel on croise ou retrouve en permanence des personnes qui vous ont tendu la main un jour ? Peut-on les aider à notre tour ? 

La musique est le fil conducteur. Elle apporte une légèreté au milieu des batailles et des guerres. Celles qui voient s’affronter des pays, et celles que l’on livre, en privé, contre soi-même. Parfois, la musique adoucit les mœurs. Dans d’autres cas, elle les durcit. Et sa présence, directe ou indirecte, plonge le lecteur dans une bulle.  

La musique est là. Elle accompagne les émotions des protagonistes. Elle fait planer une mélodie un peu mélancolique. Je dirais que l’on prend plaisir à se laisser bercer par la vie de Rei (enfin, Jacques).  

En lisant ce roman, on se laisse tout simplement emporter par la partition d’une vie. A vous de jouer ?  

Voici une interview de l’auteur sur son oeuvre :

Quelques liens pour se le procurer sur le site de la FNAC et sur Amazon.

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Etudiante en 2e année de Production à l'ISCPA, j'aime la musique, le cinéma et la photographie.

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