Depuis 2013, année de sortie de la série Vikings, de nombreux fans et adeptes de séries d’Histoire ne jurent plus que par Odin. Depuis la première saison, « Vikings » a conquis les cœurs en retraçant la vie et l’histoire de Ragnar Lothbrock, un personnage norvégien semi-légendaire. Cette série a su rassembler un grand nombre de spectateurs adeptes des séries tels que « Game of Thrones ». Le réalisateur a ici voulu rendre cette série réaliste, sans dragon ni créatures mythologiques.
C’était un pari ambitieux, car l’histoire des Vikings reste aujourd’hui encore très floue, et il n’y a pas suffisamment de traces écrites pour parvenir à réaliser une série semblable à la civilisation scandinave de l’époque. Michael Hirst, le réalisateur, a alors déclaré lors du Comic Con de San Diego : « Je voulais enraciner la série dans quelque chose de réel. Même si je devais pour cela condenser certaines choses ou en apporter de nouvelles ». Ainsi, de nombreuses questions peuvent se poser concernant les similitudes entre la série et l’histoire des Vikings.
Les premières batailles vikings
Dès la première saison de Vikings, Ragnar nous emmène avec lui à Lindisfarne, sur la côte nord-est de l’Angleterre. Clandestinement, Ragnar va monter sa propre expédition. Sa réussite changera le destin des Vikings comme celui des royaumes chrétiens du sud. En effet, après ça, le simple nom de « Vikings » terrorisera pendant près d’un siècle. On y découvre alors, grâce aux drakkars construits par Floki, les premières batailles et conquêtes vikings.
Dans l’histoire Viking, l’attaque de Lindisfarne marque le début de l’époque viking : c’est la première d’une longue série. Deux ans après, soit en 795, des abbayes d’Irlande sont mises à sac. A partir des années 830, les expéditions vikings se multiplient, non seulement sur les côtes, mais également en remontant les fleuves à travers les terres. Les édifices religieux sont les cibles les plus recherchées.
Les « Drakkars »
La série Vikings nous fait découvrir un personnage très important : Floki, le constructeur de bateau. Dès les premiers épisodes, ce fidèle ami de Ragnar construit des « drakkars » pour prendre la mer et conquérir les pays voisins. Ces bateaux sont dotés d’une tête de dragon sculptée à l’avant du bateau, et sont ainsi facilement reconnaissables. Cependant, l’Histoire est légèrement différente.
Malgré sa consonance scandinave, le mot « drakkar » est une invention française. C’est l’historien George-Bernard Depping qui écrit en 1826 : « la figure d’un dragon ou d’un autre animal fantastique, qu’on représentait sur la proue, les avait fait nommer drakkar : dragon. » C’est ensuite sous la plume d’Augustin Jal, qui, dans ses deux tomes de son Archéologie navale institués « sur les navires des Normands » utilise le terme « drakkar », premièrement avec un seul « K », puis avec deux. C’est ensuite en 1848 qu’on peut lire la définition de ce mot dans le « dictionnaire de marine à voile et à vapeur » de Joseph de Bonnefoux et Edmond Pâris :
« DRAKKAR : sorte de grand bateau dans lequel les pirates et les forbans normands remontaient la Seine au IXe siècle, pour y commettre leurs déprédations. »
Puis le mot drakkar fait son entrée en 1905 dans la première édition du Petit Larousse illustré :
« DRAKKAR : Bateau des pirates normand : les drakkars portaient un dragon à leur proue. »
Les instruments de navigation
Lors des premiers épisodes de la série, Ragnar explique à son frère Rollo qu’il a trouvé un moyen de s’orienter en mer. Il lui présente alors un objet rond qui flotte sur l’eau, permettant, grâce à l’ombre du soleil, de projeter la lumière sur une tige au milieu du cercle et de donner le cap à suivre. Rollo, conquis par cette idée, suit son frère dans ses expéditions. Cependant, on sait que les boussoles ont fait leur apparition en Europe deux cents ans après la colonisation de l’Islande, et qu’elles ne deviennent courantes qu’au XIIe siècle.
Plusieurs hypothèses sont alors envisageables concernant leur façon de se repérer en mer. La première est les étoiles. Il est probable qu’ils se repéraient grâce à l’étoile du nord, et que c’est pour cette raison qu’ils ne partaient en expédition qu’au printemps, car les aurores boréales sont moins fréquentes. La seconde option est la plus proche de celle de la série. En effet, lors de fouilles sur les bords d’un Fjord, des chercheurs ont découvert la moitié d’un disque en bois, percé en son centre, et son pourtour gravé de deux courbes géométriques. Des expérimentations à partir des reliques ont prouvé que l’ombre de la petite pointe dépassant du disque permet aux navigateurs de trouver le nord et de s’orienter.
Les Vikings à Paris
Dans la troisième saison de Vikings, Ragnar souhaite envahir Paris, grâce aux conseils de son ami Athelstan, moine anglo-saxon capturé par Ragnar lors de son premier raid en Angleterre. Il déploie alors une armée et demande à d’autre « jarl » (équivalent d’un comte scandinave) de le suivre dans sa conquête. Il parvient ainsi à s’emparer de Paris par la ruse lors de leur premier raid. Le roi, Charles le Chauve, décide alors de payer grassement Ragnar Lothbrok. Il souhaite alors que lui et ses hommes quittent Paris, avec la promesse de ne plus revenir. Or, par la suite, Ragnar et ses hommes envahirent trois fois Paris.
Dans l’Histoire, les Vikings arrivent à Paris en 845. Ils s’emparent tout d’abord de Rouen, puis remontent vers Paris sans rencontrer de résistance : à leur tête, un chef nommé « Ragnarr ». Le roi Charles le Chauve peine à organiser la défense de Paris. Ils prennent alors la ville le dimanche 29 mars (dimanche de Pâques). Le roi, incapable de les affronter, paye leurs départ 7 000 livres d’argent. La seconde attaque de Paris à lieux en hiver. Les Vikings font irruption à Paris le 28 décembre 856, et « la livrent aux flammes » exceptée la cathédrale dédiée à Saint Etienne, et les abbayes de Saint-Germain-des-Prés et de Saint-Denis qui ont été préservées contre une grosse somme d’argent.
Actuellement étudiante en 2ème année de bachelor communication à l’école ISCPA de Paris. Durant ces dernières années, j’ai mené de nombreuses actions de communication, à travers ma scolarité ou plus personnellement, qui m’ont permis d’apprendre à travailler en équipe, à m’adapter aux différents challenges ainsi qu'a développer ma curiosité.
Ces quelques expériences m’ont permis d’apprendre à être curieuse, à m’adapter rapidement à différentes situations, à chercher de nouvelles idées pour améliorer le quotidien et les communiquer aux autres à travers différents supports.