Néons, un roman autobiographique (mais pas totalement) écrit par Denis Belloc. Livre salué par la critique dès sa parution en 1987 aux Éditions Du Chemin de Fer EDS.
Denis Belloc
Pour comprendre ce texte, il faut d’abord se pencher sur l’auteur, Denis Belloc. Née en 1949, d’un père qu’il n’a pas connu (mort quand il avait environ un an) et d’une mère qui se remariera avec un « Espagnol » (nommé ainsi par l’auteur dans Néons) violent. En grandissant, il connaîtra la prison, les violences, son homosexualité, puis se découvrira écrivain. Il dira qu’il regrette d’être né : « la vie m’emmerde, ça m’a toujours emmerdé, les fleurs, les p’tits oiseaux… ». Il meurt en 2013 d’abus de drogues et d’alcool.
Néons

Néons est un roman presque autobiographique, mettent en scène la vie de Belloc. Un livre cru, sans limite, dans une atmosphère parfois noire et prenante. Une vie qu’il raconte avec ses mots, les mots d’un parisien, les mots d’un homme écorché qui écrit comme il parle. Ce roman, que nous offre Belloc, est une quête folle d’amour. Il nous raconte sa vie telle qu’il l’a vécue, sans glorification, parfois dure et surtout sans détour. Son enfance, d’abord, dans une famille « bancale » sans père, avec une mère remariée à un homme violent, puis, la découverte très précoce de son homosexualité, dans une pissotière. Son adolescence, d’autre part, avec la prison et les maisons de correction, la prostitution à Pigalle dès 18 ans. Et pour finir, l’âge adulte, avec une histoire d’amour malheureuse qui l’entraine dans des excès : la drogue et l’alcool.
Denis Belloc raconte qu’écrire Néons ne l’a pas délivré, au contraire : au milieu de l’écriture du roman, il retrouve tous ses vieux démons. Vers la fin du livre, la drogue finie par tout résumer : elle remplace tout, la nourriture, le sexe, les relations, toute sa vie se résume finalement dans un sachet.
« Trop tôt, j’aurais dû laisser quelques années pour écrire ça », déclara-t-il.
Ma critique
Dès les premières lignes, nous sommes plongés dans une écriture sans égal. Une écriture crue, dont nous n’avons pas l’habitude. Il est vrai qu’il faut s’y reprendre plusieurs fois, car Néons commence sans vraiment avoir de début, comme si nous avions loupé les premières pages. Mais dès que le style est intégré, l’histoire lancée, on découvre tout un univers, certes, noir, douloureux à la lecture par moments, mais un univers peu connu et intrigant. Moi qui aime ressentir de fortes émotions dans mes lectures, je suis servie. Ce livre s’est positionné dans mon top 5.
Avertissement : Pour tous les sensibles et les jeunes (moins de 15 ans), abstenez-vous. Mais pour tous les autres, je vous invite à découvrir Néons, peu connu mais saisissant.
Mot de la fin, par Denis Belloc
Interviewer : « Drôle d’aventure ! »
Denis Belloc : « Terrifiante aventure ! »
Bonjour,
Je suis en 2e année de communication à l'ISCPA. Je suis à la recherche d'un stage en tant qu'assistante de projet.