Sept ans après, la fin du procès Fiona

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Cécile Bourgeon, la mère de la fillette, est condamnée en appel à 20 ans de réclusion criminelle, son ex-compagnon à 18 ans. Retour sur l’affaire et sur le procès en appel.

Le verdict est tombé dans la salle des assises de Lyon. Aujourd’hui, mercredi 16 décembre 2020, Cécile Bourgeon est condamnée à 20 ans de réclusion criminelle, et son ex-compagnon, Berkane Makhlouf, à 18 ans. Aucune émotion visible sur le visage des condamnés. Ils sont accusés d’avoir porté des coups fatals à Fiona, 5 ans, et d’avoir dissimulé le corps de la fillette, toujours introuvable.


Fiona est déclarée disparue le 12 mai 2013 par sa mère à Clermont Ferrand. Cécile Bourgeon et son compagnon apparaissent larmoyants à la télévision et font croire à un enlèvement. Ils avouent quatre mois plus tard que l’enfant a été battue à mort avant d’être enterrée. Le corps de Fiona n’a jamais pu être retrouvé, les accusés étant incapables de se rappeler du lieu de l’inhumation. Ce que déclare Cécile Bourgeon à la police, c’est que la fillette est prise de nausées, vomissements et douleurs abdominales la veille de sa mort. Elle confirme plus tard que Fiona était victime de maltraitances.


Lors du premier procès, qui s’est déroulé le 26 novembre 2016, Cécile Bourgeon est acquittée sur le fond, mais est condamnée à cinq années de prison pour non-assistance à personne en danger, modification d’une scène de crime et dénonciation mensongère de crime. Berkane Makhlouf est condamné à 20 ans de réclusion pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et non-assistance à personne en danger. Le parquet fait appel.


Aujourd’hui et pour la première fois en sept ans, la mère est plus lourdement condamnée que son ancien compagnon. Comment expliquer cette différence ? Voici les hypothèses avancées par les avocats :
« L’attitude de Cécile Bourgeon n’a pas joué en sa faveur » analyse Me Renaud Portejoie, son avocat. « On ne lui pardonne pas ce qu’elle a pu faire, poursuit l’avocat. On ne lui pardonne pas ce mensonge. Et on lui fait payer judiciairement »

En effet la victimisation dans laquelle l’accusée s’est enfermée, l’absence d’émotion affichée lorsqu’il s’agissait de parler de la mort de sa fille, ont donné l’image d’une mère négligente. Peu aimante.
Qui ne mérite pas le pardon.

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