Savez-vous quel est LE point commun entre Spider-Man, Les Seigneurs des Anneaux, Terminator, Hellboy, Starship Troopers, L’étrange noël de Monsieur Jack, Jurassik Park ou encore Mars Attack ? Tous ont été largement influencés par la même personne : Ray Harryhausen.
Ray Harryhausen est né à Los Angeles le 29 juin 1920. Il est se passionne très rapidement pour le cinéma et les effets spéciaux. C’est d’ailleurs en 1933, lorsqu’il voit pour la première fois King Kong, qu’il eu une illumination.
« Cette excursion dans le fantastique détachait progressivement le spectateur du monde quotidien et réaliste de l’Amérique des années 30 »
Ray Harryhausen
Ray Harryhausen, alors très jeune, se posait beaucoup de question sur les effets spéciaux de ce film : c’est en contactant Willis O’Brien, créateur des effets spéciaux de King Kong, qu’il va découvrir le stop motion. Pour ceux n’étant pas familiers du terme, il s’agit d’une technique d’animation en volume, c’est-à-dire avec des objets, des figurines.

Ray est immédiatement séduit par ce procédé, et va commencer à expérimenter, sous les conseils avisés de Willis O’Brien, et construire son premier projet en 1940 : Evolution. Cependant, pendant ces essais, il va être contacté par Disney pour la partie « préhistorique » de Fantasia. Il va donc mettre son projet en « stand by » et s’investir dans cette production.
Harryhausen va ensuite faire son service militaire, puis mener de nombreux petits projets, auto-produits et réalisés dans sa cave, avec l’aide de ses parents.
En 1946, Willis O’Brien le contacte pour un long métrage, Monsieur Joe, sorte de dérivé du film King Kong, dont il était fan. O’Brien confie très rapidement les plans d’animation à Harryhausen : celui-ci réalise des effets spéciaux dont la virtuosité dépasse celle du King Kong original, notamment avec une scène de combat entre King Kong et des cowboys. Ce film permit à O’Brien de recevoir un Oscar, et à Harryhausen de s’affirmer en tant que créateur d’effets spéciaux. C’est le début de l’ascension pour le jeune prodige du stop motion.

À partir des années 50, beaucoup de producteurs vont faire appel à lui, et Harryhausen va faire la rencontre de Charles H. Schneer. Cette rencontre fut extrêmement importante pour la carrière de Ray, car c’est ensemble qu’ils vont produire des œuvres tels que Monstre vient de la mer (1955), Les soucoupes volantes attaquent (1956), Le Septième voyage de Sinbad (1958), Jason et les Argonautes (1963) et Les Premiers Hommes dans la Lune (1964).




C’est alors qu’en 1981, avec Le Choc des Titans, Ray Harryhausen tente une dernière fois de réanimer ce genre périclité, notamment à cause des nouvelles techniques d’effets spéciaux numériques. Les effets spéciaux sont considérables, il va donc partager son travail avec de nombreux collaborateurs et animateurs de renom. Et malgré un franc succès en salle, ce film enterrera le stop motion pendant des années.

« Ray Harryhausen est le père de tout ce que nous faisons aujourd’hui, dans le domaine de la science fiction et de l’aventure »
Steven Spielberg
Aujourd’hui encore, il est rare de trouver des cinéastes, réalisateurs ou concepteurs d’effets spéciaux ne mentionnant pas le travail de Ray Harryhausen. Tous s’accordent à dire qu’il a créé une forme d’expression à part entière, en popularisant le travail de O’Brien. Certains réalisateurs n’hésitent pas à le citer avec nostalgie dans leurs films, comme Tim Burton, qui fait appel au stop motion pour L’étrange noël de Monsieur Jack, James Cameron pour son Terminator, Nick Park pour Wallace et Gromit et Steven Spielberg pour ses diverses créatures fantastiques. Chacun affirme que sans son travail, ils ne se seraient peut être pas dirigés vers la réalisation.
Je suis étudiant en 2ème année de production à l'ISCPA.