Il était une fois, le football et le racisme

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Crédit : AFP

Les faits

Parc des Princes, le 8 décembre 2020, lors du match de Ligue des Champions qui oppose le PSG et Basaksehir : un incident a provoqué l’arrêt du match entre les deux équipes.

A la 13ème minute de jeu, Presnel Kimpembe – défenseur central du PSG – provoque une faute sur Gulbrandsen (milieu latéral du Basaksehir) qui « fait chauffer le banc ».

L’ancien international camerounais et entraîneur adjoint du Basaksehir, Achille Webo, rouspète contre l’arbitrage à la suite de cette faute, mais aussi contre le 4ème arbitre (Sebastian Coltescu) à la rencontre.

Il semblerait que ce dernier aurait eu des propos racistes à l’encontre de Webo.

L’adjoint du club turc est expulsé après 9 minutes de contestations, les joueurs y prennent part, notamment Demba Ba, qui ne veut pas laisser passer ça. Il demande à l’arbitre : « Monsieur l’arbitre, pourquoi vous dites de lui qu’il est noir, alors que vous auriez pu dire que c’est l’entraîneur adjoint, que c’est celui à tel rang et tel rang ? Mais non, vous le réduisez à sa couleur de peau ».

Tous les joueurs ont alors quitté le terrain pour montrer que le racisme n’a pas sa place dans le football.

Cela fait déjà de nombreuses années que des faits racistes sont relevés sur un terrain de football, notamment avec Samuel Eto’o : en 2006 le joueur camerounais « reçoit » des cris de singe, qui le poussent à quitter le terrain en plein match.

En 2014, le joueur Brésilien Daniel Alvès reçoit une banane sur le terrain, lorsqu’il s’apprête à tirer un corner, il l’épluche et la mange en symbole antiraciste.

En 2011, Mario Balotelli (joueur italien) célèbre son but en montrant sous son maillot un t-shirt, sur lequel est inscrit: « WHY ALWAYS ME ». Cela répondait aux attaques racistes qu’il avait reçues auparavant par des supporters.
Crédit photo : EPA – Roger Parker

Avec le match du 8 décembre (PSG contre Basaksehir), on sent une évolution au sujet du racisme, malgré que les arbitres aient insisté pour poursuivre la rencontre : les joueurs n’ont pas cédé et sont restés dans les vestiaires.

L’attitude des joueurs du PSG ainsi que de Basaksehir est une première dans l’histoire du football : jamais un match n’a été arrêté pour cause de racisme.

« Le problème c’est qu’on fait des constats mais y’a aucune sanction derrière (…) on en parle pendant 3 jours, 4 jours, 1 semaine et on oublie ». Ce sont les paroles de Habib Beye sur le plateau de Canal+ en 2019.

Mardi lors de la rencontre, les joueurs ont réagi comme H. Beye le souhaitait un an plus tôt, lorsqu’un acte raciste avait lieu sur le terrain.

Crédit : Canal +

Le match sera rejoué le lendemain des actes. Et c’est une victoire sans appel du PSG avec un score de 5-1, avec un triplé de Neymar et un doublé de Kylian Mbappé.

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