Devenus des icônes sur les réseaux sociaux et de véritables piliers marketing pour les marques, les influenceurs contrôlent la consommation des utilisateurs. Bien qu’ils représentent une figure lisse et parfaite, les coulisses de leur univers révèlent de nombreux problèmes de transparence vis-à-vis de leurs communauté.
Qu’est-ce que le « drop shipping » ?
Une des premières problématiques favorisée par nos chers influenceurs est le drop-shipping. On parle de drop-shipping lorsqu’un influenceur propose des articles de basse qualité, beaucoup plus chers que sur le marché. Ce sont souvent des influenceurs issus de la télé-réalité, qui décrédibilisent le métier en promouvant des arnaques en ligne. Les sites de drop-shipping mentent sur les prix d’origine, afin de faire croire au client qu’il fait une bonne affaire sur un produit cheap. Il arrive que des influenceurs disent créer leur marque, mais se contentent en réalité de revendre des produits achetés en gros sur Amazon ou Aliexpress. Heureusement, ce genre d’affaire remonte souvent à la surface grâce à la perspicacité de nombreux utilisateurs. Certains pensent à comparer les produits avec les sites chinois : on remarque ainsi que la fabrication et la composition d’un article vendu comme qualitatif et cher est souvent similaire à celle de produits « bon marché ».
Les internautes font confiance aux influenceurs, nombreux sont ceux qui tombent dans le piège des arnaques en ligne. Entre les montres dysfonctionnelles à 50 euros, les blanchiments dentaires ou les produits amincissants, les conséquences peuvent être minimes comme plus graves. Shauna Events est une agence d’influenceurs qui négocie de nombreuses collaborations pour eux, notamment avec des marques beauté et minceur. Une gamme entière de produits amincissants proposée par les influenceurs de cette agence aurait ainsi eu des effets indésirables sur les consommatrices, comme des troubles gastriques ou des vergetures.
Le marketing du complexe
Ce sont malheureusement nos insécurités qui participent à enrichir les influenceurs. Alors que la diversité et l’acceptation pointent le bout de leur nez dans la société actuelle, trop d’influenceurs se servent encore des stéréotypes pour gagner leur vie. À faire la promotion de produits amincissants et de traitements esthétiques, ils banalisent le fait de ne avoir confiance en soi. Alors que l’audience active sur les réseaux sociaux est en partie très jeune, les influenceurs doivent prendre conscience de la fragilité de leurs communautés avant de monétiser le complexe.
L’image sur les réseaux sociaux n’est jamais en raccord avec la réalité, et ça, les influenceurs manquent de le rappeler. La relation client devient malsaine lorsque que certaines font la promotion d’une crème qui ferait augmenter la poitrine, alors que la sienne a subit de nombreuses chirurgies, ou que d’autres se disent impressionnées par des gélules minceurs, alors que l’intégralité de leurs photos sont retouchées. Sans compter que ces produits sont absolument inefficaces, les jeunes filles ont donc de plus en plus recours à la chirurgie esthétique pour ressembler à l’idéal promu par les influenceurs. La chirurgie n’étant pas un problème en soi, mais y avoir accès pourrait sans doute être un peu plus remis en question par l’estime de soi, au naturel.
Collaborations et partenariats
Même si les influenceurs vivent de sponsorisation et de partenariat, certains manquent d’honnêteté quant au fonctionnement de leurs contrats. Dans des périodes comme les fêtes de fin d’année ou le Black Friday, le taux de bénéfices est très important pour les enseignes. Pour cela, elles multiplient les collaborations avec les influenceurs qui, en échange d’un concours ou d’un post Instagram, gagnent entre 300 et 5 000 euros en fonction de leur notoriété pour un seul post. Beaucoup utilisent le buzz pour augmenter leurs statistiques, et donc, favoriser la vente.
Le marketing digital n’est pas véritablement un problème, puisqu’il s’agit du mode de travail des influenceurs. C’est problématique lorsqu’ils font croire que c’est leur générosité extrême ou leur amour pour la marque qui les poussent à organiser des concours ou donner des codes promos. C’est faux : un chèque d’une somme conséquente motive bien trop souvent leur démarche. Les influenceurs ne le mentionnent que très rarement dans leurs contenus. D’autres utilisent le buzz pour augmenter leurs statistiques, maximiser les ventes et donc honorer leurs contrats. Les utilisateurs consomment aveuglément des produits conseillés par leur modèle, sans connaitre la vérité sur les partenariats.