Supreme fête bientôt son 27ème anniversaire, l’occasion de revenir sur son histoire, ses origines, son commencement. Je vous propose de plonger dans les inspirations de son créateur, James Jebbia, porte-parole de la jeunesse new-yorkaise.
Le New York des années 90
James Jebbia s’est installé et a ouvert sa boutique lorsque New York ne se portait pas pour le mieux. Durant des générations, les jeunes, vivant au coeur même de New York, ont subi un rare degré de négligence et d’abandon. Et c’est de cette situation, qu’une certaine culture a émergé à l’aube des années 90. A cette époque, la gentrification poussa les catégories sociales défavorisées ainsi que ses créatifs et ses libres penseurs à fuir vers d’autres quartiers. La première boutique Supreme ouvrit en 1994 car la ville n’avait pas de réel boutique de skate. Alors que l’affaire était destinée à échouer, la marque décida de vendre ses propres t-shirts pour espérer retrouver des fonds.

Une jeunesse ennuyée
Supreme est né grâce au misérable ennui de la jeunesse. Le magasin a toujours été fréquenté par des jeunes américains qui tentaient de tuer leur temps que ce soit en buvant des bières, en fumant des blunts, en regardant des vidéos de skate ou par la délinquance… La marque de vêtements bénéficie aujourd’hui d’une renommée internationale dans une multitude de domaine comme la mode, l’art, le street style ou encore le luxe. Cependant, Supreme a toujours conservé son identité « skate ». De ce fait, la marque est par définition subversive car le skate a toujours été vu de cette manière. La marque reflète l’image d’une jeunesse s’affranchissant de l’ordre établi et résistante devant l’autorité.

Evidemment, la marque a perdu son côté « underground », mais elle est devenue virale grâce à Internet. Supreme a utilisé l’esthétique Dada pour créer un univers aux frontières de l’irrévérence. Au final, cette jeunesse s’est intéressée à remettre en question les règles tout en faisant progresser leur « sous-culture » au sein du courant dominant. Supreme possède une belle histoire qui ne semble pas encore voir le bout. J’espère que cet article aura permis de comprendre les points essentiels qui sont à l’origine de la marque américaine.